Le bruit du silence

Revilla

Peinture et médias mixtes

Du 27 . 11 au 21 . 12

" Pendant cette résidence, j’ai choisi de travailler sans musique, sans voix autour de moi. Je voulais voir ce que changeait le fait d’être seul, face à la peinture et au silence. Très vite, j’ai compris qu’il n’était jamais total. Dans l’atelier, le silence avait sa propre présence : un pas qui résonne, un souffle, le pinceau qui glisse ou gratte la toile. Ces petits sons sont devenus une sorte de rythme.

Le bruit était partout : le frottement des matériaux, le pot qu’on déplace, la chaise qui grince... tout cela formait un fond sonore discret, presque vivant. C’était comme si l’atelier lui-même participait au travail, avec sa respiration et ses sons quotidiens.”

Tous les jours (jeudi, vendredi, samedi, dimanche, lundi) sauf les mardi et mercredi de 12h à 22h

Originaire de Béziers, il a commencé très jeune par le graffiti. Diplômé de l’école Émile Cohl en fresques murales à Lyon, son style a ensuite évolué vers une recherche picturale plus introspective, centrée sur le mouvement et la tension entre tradition et modernité.

Fasciné par l’énergie brute des formes et des gestes, il cherche dans ses productions à capter l’instant où l’émotion et le mouvement se rencontrent. Le corps prime : il le laisse s’exprimer, se lâcher, se jeter et surtout circuler sur le format. Cette urgence du geste, cette énergie du corps en action, c’est ce qui vient donner la force des traits.

Son geste devient alors une écriture du mouvement, un langage entre le corps et la matière, entre l’instant et la trace.

Une présence.

Une ligne.

Un poil de pinceau qui

accroche la toile un peu plus que les autres.

Un bras.

Une brique.

Un trait de soleil qui perce le toit.

L’artiste.

L’atelier.

L’inspiration.

L’aspiration.

La résidence de Revilla aux Ostals, c’est une histoire de sens. Ceux qui sont en éveil permanent, ceux que l’on pensait enfouis, ceux qui reviennent. Ceux qui tournent autour de l’oeuvre, puis s’y révèlent subitement, dans un mouvement, une pensée, un geste brut, direct, sûr, qui succède et précède une contemplation presque inerte. Le contraste prend alors tout son sens, toute sa vertu. C’est par l’observation que vient la création. Perché au deuxième étage de l’Ostal Christol, Revilla s’est fondu dans son environnement. Il en a écouté les sons, senti les matières, s’est immergé dans leurs interstices pour mieux plonger dans son oeuvre. En est sorti un travail inédit, sensible et sensoriel, comme une étape de plus dans la trajectoire déjà bien riche d’un artiste aux multiples facettes.